« Inscryption » (jeu vidéo)

En jeu vidéo, y a une chose que j’adore, c’est les expériences narratives originales (Papers please, Return of the Obra Dinn, Outer Wilds…). Et puis y a une autre chose que j’adore, c’est les jeux de deck building (Slay the Spire, Iris and the Giant, Monster Train…). Ah et puis une dernière chose que j’adore, c’est les escape game (les Cube Escape de Rusty Lake par exemple). Alors comment ne pas m’extasier d’un jeu qui mélange tout ça ?

En vue subjective, vous découvrez une table en bois vermoulue et un sombre personnage vous invite à jouer aux cartes. C’est un jeu un peu bizarre, mais vous serez en terrain connu si vous pratiquez un minimum le deck building. Vos cartes sont des créatures, vous les jouez sur une arène limitée à une ligne de 4 (alors que l’adversaire en a davantage, c’est asymétrique), et le petit twist c’est que vous devez sacrifier des créatures déjà en jeu pour en poser de nouvelles plus puissantes.

Mais la vraie originalité du jeu, c’est que vous serez régulièrement amené à quitter la table de jeu pour explorer la pièce sordide dans laquelle vous vous trouvez, et c’est un prémisse d’escape the room qui va se jouer dans la cabane servant de décor et d’ambiance. J’ai bien dit prémisse : il y a bien quelques puzzles, mais ça n’aura jamais la profondeur d’un escape complet. Les énigmes que vous résoudrez vous permettront de débloquer quelques avantages ou des cartes rares, et ça vous aidera à avancer dans l’histoire.

Car en effet, et c’est le deuxième effet kiss cool de ce titre, il y a une narration assez folle et audacieuse, au long de trois actes très différents les uns des autres. C’est la petite limite que j’ai trouvée à l’exercice : si le premier acte est intrigant, et si le dernier renouvelle fort bien le gameplay, celui du milieu m’a un peu gonflé. J’ai moins compris les synergies et moins apprécié la narration aussi. Bon c’est pas bien grave, globalement c’était surprenant et rafraîchissant.