Jeux inachevés : « Legend of Keepers » ; « Yakuza : like a Dragon » ; « Elderborn » ; « Factory Town » ; « Subnautica Below Zero »

Je ne sais pas vous, mais moi j’ai une vie de famille. Et plein de travail salarié. Et plein de travail pas salarié. Les jeux vidéo, j’ai presque plus le temps. Les jeux vidéo trop longs, trop délayés, pas immédiatement accrocheurs, je n’y parviens plus du tout. Petit florilège de jeux, pourtant parfois bons, que j’ai abandonnés ces dernières semaines, en un paragraphe chacun.

Legend of Keepers : Jeu vidéo de GOBLINZ STUDIO (France) autoédité en 2021 de type Tactique/Fantasy

Alors là je suis embêté pour trois raisons : 1) j’ai bien aimé ; 2) c’est un jeu français ; 3) c’est un collègue auteur qui a écrit le lore et les dialogues (coucou Léo). C’est vraiment un bon jeu avec un point de départ original : vous êtes un maître de donjon, et vous devez résister aux vagues de héros humains – sans parler de ces salauds d’elfes bardés d’enchantements – qui viennent pour piller votre trésor. Pour cela, vous disposez de différentes salles, que vous garnissez de pièges et de sbires au moyen d’une vue en coupe lisible et élégante, aux animations soignées. Bref, c’est le croisement entre Darkest Dungeon et Dungeon Keeper. Le bonheur ? Oui, pendant une dizaine d’heures. Ensuite, une certaine répétitivité s’installe. Ce qui fait que, après avoir terminé le premier boss (le centaure), j’ai arrêté d’y jouer sans même m’en apercevoir au milieu du deuxième donjon (celui de l’Enchanteresse). Je suis juste passé à autre chose, et je n’ai pas trop envie d’y retoucher depuis. Je vous confirme cependant que les textes de fantasy parodique, qui imitent le vocabulaire et les gimmicks du monde de l’entreprise, sont à crever de rire.

Ma note provisoire : 7/10


Yakuza : like a Dragon : Jeu vidéo de RYU GA GOTOKU (Japon) édité par Sega en 2020 de type JRPG/Nonsense

Je jure mes grands dieux que j’ai essayé, par l’intermédiaire de ce jeu, d’aimer le JRPG. Quinze heures durant, je me suis acharné, raisonné, concentré. Mais non, je n’y arrive pas. Déjà, il y avait méprise dès le départ : je pensais que Yakuza était une sorte de GTA-like, mais non c’est vraiment un pur JRPG. J’ai connu la même chose il y a quelques années avec Ni No Kuni, dont l’empilement de couches de gameplay m’avait épuisé avant que son système de combat ne m’achève, mais comme cette fois-ci on se bagarre dans un style de tour par tour un peu plus conventionnel, j’avais bon espoir de supporter l’ensemble. Mais décidément, de savoir qu’après ces heures interminables, ces cinématiques de 20 minutes entrecoupées de 10 minutes de gameplay, ces activités annexes absolument inintéressantes, je n’ai bouclé que 10% de l’histoire, c’est trop lourd à supporter. Et pourtant, qu’est-ce que j’ai aimé les personnages et l’histoire ! J’avais très envie de suivre Ichiban jusqu’au bout de son récit dans les bas-fonds de Yokohama, entouré de clodos sublimes et de marginaux improbables, mais le prix à payer est trop lourd. Adieu, Ichiban.

Ma note provisoire : 6/10


Elderborn : Jeu vidéo de HYPERSTRANGE (Pologne) autoédité en 2020 de type FPS/Fantasy

Eh ben écoutez, il était hyper-soldé, et je me suis dit : « Tiens ça fait des décennies que j’ai pas fait un bon vieux truc bourrin à la première personne genre Hexen » (en fait c’était depuis Hexen je pense). Alors je comprends peut-être mieux pourquoi : c’est sans intérêt aucun. Autant j’aime bien les FPS scriptés type Half Life ou les immersive sims type Prey, qui racontent une histoire et se servent de la partie shoot pour jouer avec l’immersion et les émotions, autant se contenter d’avancer et taper avec son sabre ou son marteau (parce que oui c’est uniquement du corps à corps, donc c’est pas vraiment un « shooter », plus un « slasher ») ça me lasse vite. Dès que les niveaux sont devenus trop grands et ont nécessité de l’errance (avec ennemis qui réaparaissent bien sûr, c’est de rigueur), j’ai arrêté – soit une heure de jeu environ.

Ma note provisoire : 5/10


Factory Town : Jeu vidéo de Erik ASMUSSEN (USA) autoédité en 2021 de type Gestion/Réaliste

Là pour celles et ceux qui me connaissent, a priori pas de raison de s’en faire, on est en terrain connu. De la construction de bâtiments, des chaînes de production, des tapis roulants, tout va bien, on est dans du jeu de gestion. Mais avec ses décors low poly et ses petites cases bien rangées, Factory Town peut donner l’impression d’être un petit divertissement à la cool. Haha, grave erreur dans laquelle je suis tombé tête la première. C’est un putain de sac de nœuds à l’interface abominable; qui n’apporte pas le dixième de la satisfaction de Factorio ou Satisfactory, pourtant infiniment plus complexes, tout simplement parce qu’il n’est pas profond mais juste fastidieux. M’a lassé au bout de 2h. Je suppose qu’en doublant la mise on commence à maîtriser un peu mieux et s’amuser mais j’ai pas la patience.

Ma note provisoire : 4/10


Subnautica below Zero : Jeu vidéo de UNKOWN WORLDS ENTERTAINMENT (USA) autoédité en 2021 de type Survie/Science-fiction

Alors là ça paraît impossible. Comment, après avoir bassiné le monde avec Subnautica, un jeu que, pour rappel, j’ai fait figurer dans mon top 3 de la décennie 2010, j’aurais pu ne pas accrocher à sa « presque suite », disons sa version 1.5. Et pourtant, il y a tout Subnautica là-dedans : plongé dans un univers aquatique sublime (avec un peu plus de terre ferme cette fois) qui vous pousse à l’exploration et à l’amélioration de votre équipement par le truchement d’une trame narrative intrigante, vous assurez bientôt votre survie en vous construisant une base complète avec tout le confort moderne. Que c’était grisant… en 2018. Mais avoir rincé le jeu d’origine m’a installé, avec Below Zero, dans un mélange de confort (j’ai les mécaniques, je sais ce que j’ai à faire) et de « lassitude d’avance ». Je savais un peu trop ce que j’avais à faire, et pas forcément envie de le refaire. Pourtant, le jeu fait un effort pour rendre moins fastidieux ce qui l’était encore dans la version 2018, pour améliorer son moteur graphique, mais peut-être aurait-il pu se contenter d’être un petit ajout de quelques heures avec plus de fonctionnalités présentes dès le début. En l’état, Below Zero souffre d’être soit trop ambitieux pour être un add-on, soit pas assez ambitieux pour renouveler le gameplay plus en profondeur. Résultat : après avoir bâti une base correcte (environ 8h) je n’ai plus eu envie de relancer le jeu.

Ma note provisoire : 6/10

2 commentaires sur “Jeux inachevés : « Legend of Keepers » ; « Yakuza : like a Dragon » ; « Elderborn » ; « Factory Town » ; « Subnautica Below Zero »

  1. J’ai trois enfants, je bosse à 100%. Ce que j’observe, c’est que j’ai le temps d’avoir plusieurs loisirs, mais un seul à la fois. Donc je joue aux jeux vidéo entre deux projets d’écriture, ce qui fait que presque tous les jeux auquel je touche sont inachevés. Dès que je démarre un nouveau roman, je renonce au jeu.

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