« Ring of pain » (jeu vidéo)

Un jeu de deck-building sous forme de roguelite. Oui d’accord je connais Slay the Spire, merci. Non mais là il s’agit pas tant de composer habilement un paquet de cartes que de constituer un inventaire d’objets modificateurs, et de choisir soigneusement quand on veut affronter les cartes adverses, et quand il vaut mieux les éviter, voire encaisser les coups. Ah oui d’accord, Iris and the Giant, je connais aussi. Non mais là c’est dans une superbe ambiance sombre et fantastique, avec une chouette direction artistique, on a des stats de combat comme dans un tactical RPG, et on peut parfois lancer des sorts. Ah OK, donc c’est pas Dicey Dungeon…

Vous l’avez compris, en ce qui me concerne, Ring of Pain a du mal à se démarquer de ses aînés. On a vu passer plusieurs jeux mêlant roguelite et (plus ou moins) deck building ces dernières années, et ce petit dernier a des atouts pour lui, à commencer par sa DA et quelques mécaniques originales, comme l’organisation du terrain de jeu en anneau (d’où le « ring »).

Malheureusement pour lui, j’ai rincé tous ces glorieux anciens, et pour moi Ring of Pain ne leur arrive pas à la cheville. Slay the Spire a un gameplay beaucoup plus profond, tout simplement parce qu’il repose sur du vrai deck building, et pas comme ici sur de l’empilage de stats. Dicey Dungeon est plus original, et Iris and the Giant, mon chouchou, le surpasse en tous points et surtout sur le plan narratif, parvenant à être sincèrement touchant.

Les critiques que j’avais lues sur Ring of Pain me promettaient de la souffrance, un côté punitif, voire injuste, et reposant trop sur l’aléa. Je n’ai rien ressenti de tout ça : j’ai claqué la fin du jeu en moins de 2h (quelque chose comme 4 parties), et estimé avoir fait le tour en moins 4h. La suite n’est que de l’augmentation de difficulté par les stats, sans gain de profondeur stratégique, et la narration ne me donne pas envie d’en savoir plus. Pour comparaison, j’ai passé 50h sur Slay the Spire, 20h sur Dicey Dungeon et 20h sur Iris and the Giant. Donc c’est loin d’être mauvais, mais j’aurai oublié dans deux semaines.