« Obi-Wan Kenobi » (série télé)

Voici une courte série Star Wars qui entend répondre à une question assez simple qu’on ne se posait pas tellement : pourquoi, dans Un nouvel espoir, la princesse Leia semble-t-elle bien connaître Obi-Wan Kenobi, lorsqu’elle lui lance ce message désespéré par l’intermédiaire de R2D2 ?

Voilà pour l’enjeu narratif. L’enjeu commercial, lui, consiste à poursuivre l’entreprise disneyenne de sécher tout ce que l’univers Star Wars pourrait avoir à offrir, et peut-être de proposer des contenus un peu meilleurs que désastreuse trilogie VII-VIII-IX, histoire de se racheter et de ne pas faire sombrer l’appréciation de cette licence dans le cœur des fans. Au passage, on a un Ewan McGregor qui a le bon âge pour incarner son personnage un peu vieilli, et on peut ainsi raconter sans grosse casse ce qui se déroule entre les épisodes III et IV de la saga.

Inutile d’en faire 30 lignes : la série Obi-Wan Kenobi remplit son office et j’en aurai sans doute tout oublié dans une semaine. La relation de Kenobi à Leia est en effet approfondie et, plus inattendu, celle à Anakin/Vador se trouve tellement renouvelée qu’elle parvient à être plus intéressante que dans le III (dont c’était une des faiblesses).

Il y a une poignée de bonnes scènes, surtout dans la seconde moitié. C’est intéressant d’assister aux petits morceaux de bravoure un peu anecdotique qui vont accoucher de la formation de la rébellion. Tout ce qui concerne l’intrigue proprement dite, par contre, est noyée dans un océan de platitude et de situations déjà vues (rédemption de sith, contrebandier qui devient altruiste, OK c’est bon on a compris les gars). Il faut parfois faire de gros efforts pour passer outre certaines débilités scénaristiques d’anthologie (comme les « courses-poursuites » dont sort victorieuse Leia, 10 ans, contre des soldats impériaux…).

Plus globalement, il y a un gros déficit de rythme, de tension, de spectaculaire (un comble pour Star Wars tout de même), et c’est sans doute dû à la faiblesse de la mise en scène. Pour pallier à ces problèmes, je me demande si on n’aurait pas pu faire tenir tout ça sur un film de 2h30… C’est simple, les moments iconiques, dans mon souvenir, n’ont lieu que dans l’ultime épisode. Mais c’est vrai qu’ils sont bien. Difficile de dire si ça valait le coup de se taper tout ce qui précède pour en profiter.

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